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Bangladesh : l'islam religion d'Etat, la Cour suprême envisage son abandon

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Sheik Hasina

Selon le journaliste Ian Hamel pour Le Point, la Cour suprême du Bangladesh examinerait la constitutionnalité du statut de «religion officielle» dont jouit l'islam dans ce pays. En soi une révolution qui ne dit pas son nom.

C'est une information publiée par Le Point, sous la plume du célèbre journaliste Ian Hamel. Le Bangladesh pourrait envisager de renoncer au statut officiel de l'islam comme religion d'Etat.

Depuis le 29 février, écrit Ian Hamel, le pays du sous-continent indien examine la constitutionnalité du statut de «religion officielle» conféré à l'islam. L'initiative vient du Premier ministre Sheik Hasina, 68 ans, qui n'est autre qu'une femme.

«Fille du Sheikh Mujibur Rahman, le père de l'indépendance du Bangladesh, tué, avec presque toute sa famille, par les militaires en 1975», elle préside également la ligue Awami, parti laïc de centre-gauche.

Ambiance tendue à Dacca

Victime d'une tentative d'assassinat attribué aux islamistes, cette initiative juridique s'effectue en pleine reprise des violences et des assassinats perpétrés contre des minorités religieuses par des organisations terroristes, et s'annonce comme une tentative en douceur d'amoindrir l'influence négative des organisations islamistes.

En attendant, l'ambiance est tendue à Dacca, la capitale, depuis la dernière vague assassinats.

Selon Ian Hamel, les hôtels sont surveillés par la police et tout est fait pour déconseiller aux touristes de ne pas sortir le soir. Né en 1947 de la partition de l'Inde, le Bangladesh n'a fait de l'islam sa religion d'Etat qu'en 1988 sous la férule des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'état en 1975.

 

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Peut-on encore débattre sereinement de l'islam en France ?

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Dans le livre La République, l’Église et l’Islam : une révolution française paru le 9 mars dernier (Éditions Bayard), l’islamologue Rachid Benzine et le Père Christian Delorme scrutent ensemble le malentendu «presque total» entre non-musulmans et musulmans de France, Zaman France s'est entretenu avec Rachid Benzine sur le projet poursuivi par les co-auteurs dans cet ouvrage.

En lisant le titre on pourrait croire qu'il s'agit d'un dialogue entre un musulman et un chrétien. En réalité, «c'est à quatre mains qu'on a écrit ce livre» nous confie Rachid Benzine.

Ensemble, avec le Père Christian Delorme, ils analysent la place de l'islam dans la société française, tout en proposant des moyens de résoudre les malentendus entre musulmans et non-musulmans.

D'un côté, des musulmans «qui voit l'islam comme unereligion de paix», face à des non-musulmans qui «doutent de ce que disent les musulmans».

Une rupture qui se creuse au fil des revendications identitaires des deux partis.

Mêmes ressentis, différents camps

Le constat principal qui ressort de cet ouvrage est que des deux côtés il y a des peurs et des ressentis légitimes mais qui ne sont pas travaillés dans le but de trouver un consensus, mais au contraire alimentées.

Pour Rachid Benzine, l'absence de dialogue mais aussi de remise en question, condamne le débat à rester fermé : «Des quartiers qui se sentent dépossédés de leur patrimoine, et de l'autre côté des musulmans qui se sentent exclus de la société», affirme Rachid Benzine, avant d'ajouter «Nous sommes dans des positions identitaires et la solution serait d'en parler de manière sereine».

 

Selon lui, ce n'est pas un travail à sens unique, chacun doit y mettre du sien pour trouver le meilleur compromis : «Ceux qui ne sont pas musulmans doivent aussi entendre et comprendre la revendication de musulmans pratiquants. Ils ont une légitimité, on est en démocratie et toutes les demandes sont légitimes. Chacun doit être capable de s'écouter et de travailler sur ses peurs au lieu d'être dans une position fermé».

Rachid Benzine se nourrit de sa propre expérience mais aussi de celle de l'ex-curé des Minguettes à Lyon, dont la confession chrétienne a aussi connu les mêmes ruptures. «Il s'agit d'abord de dire que ce n'est pas quelque chose de nouveau (l'installation durable de l'islam comme religion, ndlr), ce qui est en train de se passer, mais en même temps c'est en train de révolutionner la société française».

Ruptures et solutions

La société française se retrouverait donc au milieu de deux murs identitaires qui ne cessent de s'alimenter chaque jours un peu plus. D'un côté, des musulmans en mal de reconnaissance et de l'autre des non-musulmans qui prôneraient une laïcité mal-comprise.

Ce fervent partisan de la lecture historico-critique des textes sacrés nous explique notamment la notion de «disqualification» employé dans son livre.

 

«D'abord, la distinction entre le nous et le eux, puis le eux devient méprisable, le eux devient danger symbolique pour finir par se transformer en un eux comme danger physique». Ce «nous» opposé à «eux» peut à la fois représenter le musulman, mais aussi le non musulman.

L'absence de dialogue a mené vers ces ruptures réciproques.

Ce que propose ces deux auteurs, ce sont d'abord l'intégration de l'histoire du religieux à l'école, une meilleure représentation de la société française au sein des instances politiques et enfin «inciter à lire et écrire ensemble l'histoire coloniale de la France, et notamment de la guerre d'Algérie», qui selon lui n'est pas encore fini et contribue à creuser le fossé, tant sur le déni des uns que sur l'attente des autres.

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Tensions entre Alger et Riyad : des Algériens boycottent le pèlerinage 2016

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Algérie, Arabie Saoudite, Hedj, Religion

Un mouvement citoyen est né en Algérie pour boycotter le pèlerinage 2016. En cause : la politique de l'Arabie Saoudite dans le monde arabe notamment et ses attaques contre l'Algérie, selon le journal algérien l'Expression.

En Algérie, politique et religion ne sont pas toujours séparés. Les Algériens boycottent actuellement dans la rue et surtout sur les réseaux sociaux le pèlerinage 2016 à la Mecque.

C'est une première en Algérie. «Ce n'est pas à cause du prix qui a atteint la barre fatidique des 500.000 dinars, mais de la politique de l'Arabie saoudite dans le monde arabe et surtout ses attaques en règle contre l'Algérie», rapporte le journal en ligne, ce dimanche 20 mars 2016.

«Par principe, même si mon argent n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, je refuse qu’il soit utilisé pour nuire à mon pays», argumente un internaute sur un forum qui compte des centaines de messages sur le sujet, rapporte le journal.

C'est donc l'Arabie Saoudite et sa politique étrangère qui sont visées par ce mouvement citoyen et non pas le pèlerinage, cinquième pilier de l'islam. «Le hadj, c'est une fois dans la vie, donc le prix importe peu. Nos objections sont fondées sur des motifs moraux et éthiques», rapporte Mustapha, l'un des initiateurs de cette idée.

Un boycott alimenté par des tensions diplomatiques

Plusieurs affaires alimentent les tensions entre les deux pays. L’Algérie qui a refusé de participer à la force militaire arabe et à la coalition sunnite dirigée par l'Arabie Saoudite a été par la suite placée sur la liste noire des pays qui ne luttent pas contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.

Autre affaire, une campagne de dénigrement orchestrée par les Saoudiens contre le ministre algérien des Affaires religieuses lorsqu'il s'est opposé à la venue du Cheikh Mohamed Al Arifi en Algérie. Il avait expliqué que son ministère détenait la preuve qu’il était «un acteur dans la subversion du système appelé Printemps arabe» et qu’il était aussi «un promoteur de propagande au profit du groupe radical de Jamaat Al Nosra relevant d’Al Qaida en Syrie»

Dernier épisode du conflit politique, la classification du Hezbollah libanais comme organisation terroriste par l'Arabie saoudite, un classement refusé par l'Algérie.

Le royaume saoudien a répliqué en affichant son soutient au Maroc dans le conflit du Sahara occidental, un territoire revendiqué par le royaume chérifien mais dont la frange indépendantiste est soutenue par l'Algérie.

Chaque année, plus de 400 000 Algériens postulent pour effectuer le rituel du pélerinage pour un quota de 35 000 places accordées par l’Arabie Saoudite.

 

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Imam en France, une «profession» sans statut

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Depuis les attentats de 2015 et la montée du phénomène de radicalisation, la question de l’encadrement et du rôle des imams sont revenus sur le devant de la scène.

Après les attaques de janvier 2015 contre l'hebdomadaire satyrique Charlie Hebdo, Bernard Cazeneuve avait décidé d’imposer un diplôme universitaire aux imams venus de l’étranger, dont la majorité est turque.

Après les attaques de novembre dernier, il a cette fois lancé l’idée d'une «certification» des imams de France gérée par le CFCM.

Toutes ces initiatives proposés par l'exécutif français illustre bien la préoccupation au plus haut sommet de l’État de la question de la formation des imams en France.

Combien y a-t-il d'imams en France ? Si le bureau des cultes annonce un chiffre approximatif de 2 000 imams en France, la réalité semble en fait porter leur nombre à plus de 4 000. « Il y a deux ou trois imams par mosquée et on comptabilise 2 200 mosquées en France», compte M’hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du 93, le département qui comptabilise le plus de lieux de culte musulman sur le territoire.

Les imams sont d’autant plus difficiles à comptabiliser que leur statut et fonction diffèrent selon leur situation.

M’hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du 93.

La plupart des imams, bénévoles et dédommagés «au noir»

Les imams français, dont la grande majorité est autodidacte malgré le développement d’instituts de formations, seraient pour la plupart bénévoles ou dédommagés «au noir». Ils sont sélectionnés par les associations cultuelles en charge de la mosquée dans le cadre d’un vote de l'assemblée générale, souvent négligé. «L’imam n’est pas protégé, il est constamment sur un siège éjectable et vit une grande précarité», dénonce Meskine Dhaou, secrétaire général du Conseil des imams de France qui rassemble plusieurs centaines d’imams.

Meskine Dhaou, le secrétaire général du Conseil des imams de France.

Au regard des dernières vagues d'attentats et de la pression qui pèse sur l’organisation du culte musulman en France, les associations cultuelles engagent de plus en plus d’imams salariés, même s’ils restent tout à fait minoritaires. «Sur les 200 lieux de culte de Seine-Saint-Denis, seuls 10 ont un imam salarié» avoue M’hammed Henniche.

Aucun statut spécifique n’existe à l’inspection du travail, ni obligation de formation quelconque.

Les imams signent des contrats en tant qu'animateur ou enseignant et gagnent entre 1 000 et 1 800 euros net selon leurs prérogatives. «Ils ont, comme tous les ministres du Culte, la possibilité d’accéder à la caisse d’assurance maladie CAVIMAC», tient tout de même à préciser Francis Messner, directeur de recherches au CNRS, en charge du laboratoire «Société, droit et religion en Europe». «L’Etat ne peut pas se mêler de la création d’un statut, par respect pour la laïcité. C’est aux organisations du culte de s’organiser», s'empresse-t-il d'ajouter.

En théorie, l’association cultuelle doit fournir un cahier des charges à l’imam afin de définir son rôle très variable d’une mosquée à une autre : mener les cinq prières quotidiennes, faire le prêche du vendredi, répondre aux questions religieuses des fidèles, célébrer les mariages, s’occuper des cérémonies d’obsèques, enseigner, tenir un rôle de médiation familiale ou sociale, ou tout à la fois.

De la difficulté d'être imam dans une société laïque

Tout dépend du besoin de la mosquée et de la communauté. En plus de l’aspect religieux, l’imam joue donc un rôle social particulièrement important. «Quand quelqu’un a un problème avec son fils, il m’appelle, même quand ils cherchent du travail, les gens font appel à moi», se désole un peu Abdallah Dliouah, imam bénévole de la grande mosquée de Valence, rattaché au réseau de la Grande mosquée de Paris.

Abdallah Dliouah, imam bénévole de la grande mosquée de Valence.

Ce dernier, autodidacte et issu d’une famille d’imams algériens, jongle depuis 25 ans entre son travail, sa vie de famille et son engagement qui lui prend tout son temps libre. «On en demande trop aux imams !», conclut-il. «L’imam est une source de confiance parce qu’il a une aura religieuse, indique un jeune imam de la région parisienne qui souhaite garder l’anonymat. Il assure la stabilité sociale. Mais ils ne sont ni suffisamment formés, ni suffisamment épaulés pour assurer ce rôle qui avait un vrai sens dans le cadre d’une société ancienne où l’imam était aussi le chef de la communauté».

L’imam aurait donc du mal à trouver sa place dans une société laïque. Cette multitude de faisceaux, doublé de la précarité dont ils font l’objet, est un facteur de fragilisation sociale pour les imams.

«Il y a des mosquées qui courent après des imams stars, même si théologiquement ils ne valent pas grand-chose, s’inquiète M’hammed Henniche. Une partie des imams est exploitée par les présidents d’association alors qu’une autre s’accapare la mosquée et impose sa tendance.»

La religion ayant horreur du vide, les imams les plus encadrés sont ceux formés, envoyés et payés directement par des gouvernements étrangers comme le Maroc, l'Algérie ou la Turquie.

Des imams venus d’ailleurs mieux payés que les imams français

Ces imams dits «détachés» s’installent pour une durée limitée, en fonction des conventions bilatérales signées entre le ministère de l’Intérieur français et les pays concernés.

Les Algériens viennent pour trois ans, alors que les Turcs quatre ans, plus une année supplémentaire maximum. Les dernières conventions de 2015 font état de l’arrivée de 300 imams détachés disséminés sur le territoire français à la demande des fédérations musulmanes françaises.

150 d’entre eux sont turcs, 120 algériens et 30 marocains. Ils sont payés par leur gouvernement, par le biais des consulats, pour des sommes supérieures et un statut plus avantageux qu’un imam français.

D’après nos informations, l’Algérie, par le réseau de la Grande Mosquée de Paris, les rémunérerait environ 2 000 euros et exige de l’association qu’elle leur trouve un logement. La Turquie les paierait environ 1 500 euros.

Les mosquées turques sont les seules en France dont les imams sont exclusivement issus de Turquie. «Nos imams arrivent de Turquie avec leur famille et travaillent beaucoup», nous indique Ibrahim Alci, président du collectif des institutions musulmanes de Roubaix (CIMR), regroupant six mosquées turques. «Ils sont très encadrés car ils représentent l’Etat turc en France», ajoute-t-il.

Ibrahim Alci est le président du collectif des institutions musulmanes de Roubaix.

Les mosquées turques sont d’ailleurs les seules en France dont les imams sont exclusivement issus de Turquie. Une ingérence étrangère claire contre l’assurance d’une stabilité religieuse pour le gouvernement français. Dans ce contexte, les problèmes se cristallisent autour du manque de connaissance de la langue et du contexte français.

Contrôle du français, diplôme universitaire, «certification» : les tentatives d’encadrement

Au bureau des cultes, on assure que pour qu’un visa soit délivré par les autorités françaises à un imam, un niveau de français minimum est exigé. Le candidat doit avoir le niveau B2 en Français Langue Etrangère.

Mais cela n’est pas suffisant pour élaborer des prêches ou investir le champ théologique en langue française. Le prêche se fait donc le plus souvent soit en arabe, soit en turc. «Les imams turcs ont au moins l’avantage d’être parfaitement arabophones, renchérit Ibrahim Alci, Mais c’est vrai qu’il est important qu’ils aient le bagage nécessaire pour s’adapter au contexte français, différent du turc».

Pour s’en assurer, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve veut donc imposer aux imams étrangers, mais aussi aux aumôniers français, un diplôme Universitaire «droit, société et religion» à suivre dans l’une des treize universités françaises qui le propose depuis septembre 2015.

Extrêmement sollicités sur le plan religieux, les imams le sont tout autant sur des questions sociales par leurs fidèles.

Cette obligation est déjà effective pour les imams algériens et le gouvernement est en pleine négociation avec la Turquie et le Maroc à ce sujet. «Ça serait plus judicieux de proposer ce cursus avant leur arrivée : cela va gêner l’organisation si en plus de leur travail, ils doivent suivre un cursus universitaire», déplore Ibrahim Alci. «Les mosquées turques vont devoir s’adapter à l’évolution de la jeunesse franco-turque qui va de moins en moins se reconnaître dans des imams venus du pays, prévient Meskine Dhaou. Cela va créer un vide que les jeunes comblent en allant chercher des imams qui leur ressemblent.»

Le 24 novembre 2015, Bernard Cazeneuve a, de plus, demandé la mise en place d'une «habilitation», ou «certification» facultative des imams français par le biais du CFCM. Une mesure qui fait sourire au regard du manque de crédibilité dont jouit pour le moment le CFCM auprès des musulmans.

Des imams français pour un islam de France

Une autre pratique, déjà exploitée par le Maroc, est l’envoi de Français binationaux dans les pays d’origine pour se former religieusement.

Le gouvernement marocain a, dans ce sens, ouvert une bourse aux seuls Franco-marocains pour aller étudier à l’institut Mohammed VI de Rabat, inauguré le 27 mars 2015. Ils sont déjà une trentaine à bénéficier de ce suivi.

Les jeunes turcs développent aussi leur réseau. «Nous avons quatre ou cinq jeunes qui sont partis en Turquie étudier, explique Ibrahim Alci. Ça fait quelques années que nous demandons au consulat de développer cela.»

Salle de prière de la mosquée Eyup Sultan, à Vénissieux.

De nombreux français partent déjà, à titre individuel, se former dans de grandes universités islamiques comme Al Azhar, au Caire. Mais dans quelle mesure seront-ils encore liés au pays une fois rentrés ?

Pour Meskine Dhaou, «il faut cesser de regarder l’islam comme un fait étranger. Nous devons faire émerger des imams français, francophones, formés en France par des institutions neutres et indépendantes des grandes mouvances étrangères».

Derrière cette volonté, se dessine l’enjeu d’une émulsion théologique musulmane proprement française et indépendante. Mais depuis la mise en place, après les attentats de janvier 2015, par le ministère de l’Intérieur d’une nouvelle instance de discussion, englobant des profils très variés dont une majorité d’imams, les choses semblent évoluer.

Tareq Oubrou est le recteur de la Mosquée de Bordeaux et l'auteur de l'ouvrage Profession imam.

En mai 2015, un Conseil Théologique Musulman de France a vu le jour. Il se veut indépendant, malgré une surreprésentation de membres issus de l’UOIF.

Pour autant, et en attendant mieux, la désorganisation de la pratique de l’imamat en France va de pair avec le vide institutionnel laissé par un CFCM proprement administratif, construit loin des imams.

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Le recteur de la mosquée Othmane fait chevalier de la Légion d'honneur

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Azzedine Gaci

Azzedine Gaci, le recteur de la mosquée Othmane de Villeurbanne a été fait chevalier de la Légion d'honneur, dimanche 27 mars.

 

Connu pour ses appels au dialogue inter-religieux, Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane de Villeurbanne depuis 2006, fait partie de la promotion de Pâques de la Légion d'honneur publiée dimanche 27 mars au Journal officiel.

Il est désormais décoré du premier grade, celui de chevalier. Il est considéré comme l'une des figures libérales de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France).

Vincent Feroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM) de la Conférence des évêques de France et compagnon de route de longue date d’Azzedine Gaci, s'est réjoui de cette distinction la qualifiant de «beau symbole interculturel».

Azzedine Gaci est membre du Conseil français du culte muslman (CFCM) et fut président du CRCM du Rhône-Alpes de 2005 à 2011. Il est affilié à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). Sa volonté de dialogue avec les autres religion l'a conduit à rencontrer deux papes, Benoit XVI et François. 

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Erdogan inaugure la plus grande mosquée des Etats-Unis

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Le chef de l'Etat turc, Tayyip Erdogan, a inauguré samedi 2 avril la plus grande mosquée des Etats-Unis à Lanham dans le Maryland. Elle a été entièrement financée par le Diyanet, la direction des affaires religieuses.

 

Dans le cadre de sa visite aux Etats-Unis à l'occasion du Sommet international sur la sûreté nucléaire, le président turc Tayyip Erdogan s'est rendu dans le Maryland pour inaugurer le centre culturel turco-américain et la mosquée y attenante.

Tayyip Erdogan en compagnie du professeur Mehmet Görmez, président du Diyanet

Devant des milliers de fidèles et de curieux, Erdogan a encore une fois fustigé les amalgames entre l'islam et le terrorisme. «Malheureusement, nous traversons une période difficile pour les musulmans, frappés par le terrorisme à travers le monde et souvent montrés du doigt après les attentats», a-t-il dit avant de marteler : le «terrorisme n’a pas de religion». 

Erdogan avec le prix Nobel de chimie, Aziz Sancar

«Tous les musulmans paient le prix de la défiance provoquée pour une poignée de terroristes», a-t-il déclaré, égratignant au passage sans le citer le candidat républicain Donald Trump, accusé d'utiliser une «rhétorique incendiaire».

Unique mosquée avec deux minarets aux Etats-Unis

Bâtie conformément à l'architecture classique ottomane par Muharrem Hilmi Şener, la mosquée à deux minarets (la seule aux Etats-Unis) a coûté 110 millions de dollars.

Le centre s'étend sur plusieurs milliers de mètres carrés et aura la capacité d'accueillir 3000 fidèles. Le complexe comporte également un musée d'art islamique, deux hammams, un centre sportif, un salon de thé et dix maisons ottomanes.

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Les deux erreurs de Hollande sur l'imam de Brest

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Lors de l'émissionn «Dialogues citoyens», diffusée sur France 2, François Hollande a commis une erreur en décalarant avoir fermé la mosquée Sunna à Brest. 

La mosqué Sunna de Brest est-elle fermée comme l'a prétendu François Hollande ? Jeudi 14 avril, dans l'émission «Dialogues citoyens», diffusée sur France 2, le président avait affirmé que la mosquée Sunna, située à Brest, avait été fermée lors d'un échange avec une mère, dont le fils est décédé en Syrie.

Il répondait aux questions relatives au djihadisme. Hollande avait également affirmé que Rachid Abou Houdeyfa, l'imam de cette mosquée de Pontanezen, était poursuvi en justice. Deux fausses affirmations .

La mosquée est toujours ouverte

«Nous avons expulsé 80 prêcheurs de haine», a-t-il affirmé, avant d’être interrompu par l'intervenante : «Celui-là ne l’est pas (expulsé)».

Le président poursuit, toujours d’un ton assuré : «Celui-là est Français et ne peut pas etre expulsé, mais son lieu de prière, (…) ce lieu de haine, a été fermé».

Quand la journaliste lui demande si c'est normal qu'il ne soit pas inquiété, François Hollande répète avec fermeté : «Il est inquiété. Il est inquiété. Il est dans une procédure judiciaire».

La mosquée Sunna et le domicile de son imam, ont bien été perquisitionnés le 20 novembre dernier, dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats de Paris.

En revanche, le lieu de prière n'a fait l'objet d'aucune procédure de fermeture administrative.

La mosquée est toujours en activité comme l'indique le site du Centre culturel et islamique de Brest et a même lancé fin mars, un appel aux dons pour financer la construction d'une école coranique, selon Le Monde.

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Erdogan : «J'ai demandé à mon père si on était turc ou laze et il m'a répondu...»

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A l'occasion de la célébration de la naissance du Prophète, le chef de l’Etat turc Tayyip Erdogan a évoqué un dialogue qu'il avait eu avec son père sur leurs origines. Connu pour sa réticence à parler de ses origines ethniques, Erdogan n'a pas étonné.

 

A peine venait-il de clore le 13e Sommet de l'Organisation de la Coopération islamique qui avait réuni à Istanbul une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement que le président de la République Tayyip Erdogan participait, dimanche 17 avril, à la cérémonie commémorant la naissance du Prophète Muhammad.

En Turquie, les célébrations se déroulent chaque année du 14 au 20 avril. Après avoir rappelé que l'islam devait affronter trois fléaux, le terrorisme, le confessionnalisme et le racisme, Erdogan a fait une confidence sur ses origines. D'habitude peu enclin à parler de ce sujet, il a évoqué un dialogue qu'il avait eu avec son père.

«Je suis musulman alhamdullillah»

«Un jour, j'ai demandé à mon père, 'on est turc ou laze [peuple caucasion qui vit dans le nord de la Turquie] ?', il m'a dit : 'moi-même, j'avais posé la question à mon grand-père', il lui avait répondu : 'fiston, quand on mourra, Allah va nous demander qui est ton Seigneur ?, qui est ton Prophète ?, quelle est ta religion ? mais il ne va pas nous demander quelle est ton ethnie ? Quand on te posera une question sur ce sujet, tu diras 'je suis musulman alhamdullillah' et ça suffira».

Issu de l'islam politique, le chef de l'Etat turc est connu en réalité pour son approche pragmatique sur le sujet. En plein processus de réconciliation avec les Kurdes, il avait lancé en 2013 : «Je piétine toute sorte de nationalisme», avant de déclarer en 2015, «C'est nous les vrais nationalistes». En 2004, il confiait aux journalistes qui l'accompagnaient en Géorgie, qu'il avait des origines géorgiennes.

Erdogan avait aboli la prestation de serment sur la turcité

Son mentor Necmettin Erbakan, Premier ministre de 1996 à 1997, avait également été jugé pour avoir critiqué en 1994 le serment que tous les écoliers devaient entonner en début de journée.

Necmettin Erbakan, père de l'islamisme turc (1926-2011)

Le père de l'islamisme turc avait ainsi déclaré à propos de cet hymne : «Si l'un dit 'je suis turc, je suis intègre, je suis travailleur', l'autre dira 'je suis kurde, je suis encore plus intègre, je suis encore plus travailleur'». En 2013, Tayyip Erdogan avait aboli ce serment en vigueur depuis 1933.  

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Prêt halal sur 20 ans : l'offre financière de 570 easi qui pourrait changer la donne

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L'agence spécialisée en finance islamique, 570 easi (éthique à sensibilité islamique), crée en 2010, va étendre à 20 ans la durée de paiement pour l'acquisition d'un bien. Une offre nouvelle qui répond aux standards halal de l'emprunt bancaire.

 

L'agence 570 easi, pionnière en finance islamique en France vient de proposer une nouvelle offre de crédit halal permettant au client d’effectuer un achat immobilier sans avoir à contracter un emprunt portant un intérêt, selon le principe connu sous le nom de «murabaha», d'après une information publiée par le site Al Kanz.org.

Cette forme de crédit respectueuse des principes islamiques aurait déjà permis à plus de 400 foyers d'accéder à la propriété. L'offre actuelle est désormais disponible sur 20 ans, un crédit inédit en France. A sa création, le premier financement était limité à 3 ans, rendant le montant des mensualités difficilement plus accessible.

Trois ans plus tard, la durée fut portée à 7, puis 10 jusqu'à atteindre les 15 ans en janvier 2015.

Le but de cet allongement de durée est de réduire le montant des mensualités et rendre donc cette solution de financement immobilier halal accessible au plus grand nombre.

Conforme au droit musulman et à la réglementation française

Dans un entretien à Zaman France, Amine Naït-Daoud, co-fondateur de l'agence 570 Easi, a apporté quelques précisions.

«Nous on ne finance rien, on est dans la conception, puis on va voir les banques et on leur propose de travailler avec nous » selon les modalités des principes musulmans.

L'agence joue ainsi un rôle d'intermédiaire dans cette transaction où «c'est bien la banque démarché par 570 Easi qui achète la maison, puis la revend au client», la rémunération de 570 Easi faisant l'objet d'un contrat de paiement distinct. Avec son fonctionnement transparent, 570 Easi est le premier organe de financement conforme au droit musulman et à la réglementation française.

Quel est le mode d'emploi ? Lorsqu'un client souhaite acquérir un bien immobilier, l’une des banques partenaires de la société 570 easi achète le bien, puis le revend au client dans le cadre du contrat dit «Murabaha». En contrepartie des risques encourus par la banque qui agit alors comme un commerçant, une marge, dont le montant est fixé et connu avant la transaction, est appliquée sur le prix de revente.

Le co-fondateur, Amine Naït-Daoud explique que 570 Easi intervient à deux niveaux: «D'abord en amont dans la conception, c'est à dire montrer aux banques traditionnelles comment faire», c'est à dire rédiger des contrats, en «mettant autour de la table toutes les compétences qu'il faut : des avocats, des fiscalistes, des notaires et des savants musulmans».

Ces derniers servent à valider la conformité des contrats avec l'éthique musulmane. Puis, plus en aval, le deuxième niveau consiste à accompagner directement les clients. En effet, le client ne rentre jamais au contact de ces banques.

L'usure, un péché majeur dans le droit canon musulman
Le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) avait étudié la question de l'emprunt bancaire avec intérêt, et de la difficulté d'accéder à la propriété pour les musulmans en Europe et dans les pays occidentaux.

Le Conseil de la fatwa de l’Union des Organisation Islamique de France (UOIF)- relayé par le Conseil européen de la fatwa - avait émis un avis juridique dans lequel il exemptait sous conditions, au nom du concept de nécessité, l’emprunteur musulman de l’interdiction de recourir au prêt bancaire à intérêt lorsque l’investissement vise l’achat d’une résidence principale.

Le conseil avait confirmé le consensus de la communauté au sujet de l’interdiction de l’usure «ar-riba» qui fait partie dans le droit canon musulman «des sept péchés majeurs» et avait invité les musulmans vivant en occident à trouver des alternatives, citant justement l'exemple des contrats «mourabaha».

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Ankara veut reprendre des terrains cédés à l'Église orthodoxe

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Le bâtiment du Patriarcat œcuménique de Constantinople à Istanbul (Wikimédia, 2012).

La Turquie a entamé une action juridique contre le Patriarcat œcuménique de Constantinople. Le but : se réapproprier un terrain de 40 hectares restitué quelques années plus tôt à l'Église orthodoxe.

Ankara a ouvert une procédure visant à annuler les actes légaux par lesquels des terrains avaient été restitués au Patriarcat œcuménique. Est notamment concernée une parcelle de 40 hectares dans les environs de Göksu, entre Mersin et Antalya. L'agence d'information vaticane Fides, qui rapporte l'affaire, dénonce «un cas supplémentaire de harcèlement par des moyens légaux et administratifs, tel qu'effectué par les institutions turques contre le Patriarcat œcuménique de Constantinople.»
En août 2010, alors qu'il était encore Premier ministre, l'actuel président Recep Tayyip Erdoğan avait annoncé la restitution des biens confisqués aux minorités religieuses. Les communautés religieuses avaient eu un an pour rédiger leurs demandes de restitution ou de dédommagement.

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Suède : un élu suspendu car accusé de menace d’attentat contre une mosquée

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Islamophobie, Racisme, Suède, Religions

Un élu suédois est accusé d'avoir publié sous pseudonyme des commentaires islamophobes sur Internet dans lesquels il menaçait d'attaquer une mosquée. Il a été suspendu de son poste par son parti.

Un conseiller municipal de l’extrême droite des Démocrates de Suède de la commune de Habo a été suspendu mercredi 27 avril par son parti car accusé d'avoir menacé de commettre un attentat-suicide contre une mosquée, selon l'AFP.

Lennart Karlsson a été démasqué par un site anti-raciste «Inte racist men...» («Pas raciste mais...»), qui avait démontré qu'il postait des commentaires islamophobes en utilisant le pseudonyme «UNObserver («observateur de l'ONU»). «Je vais aller en personne à une mosquée avec une veste chargée», avait-il affirmé.

Incroyablement raciste !

Et la radio publique SR a rapporté que mercredi soir, le retrait provisoire de l'élu a été décidé, avec son accord, lors d'une réunion de la section régionale du parti dans le comté de Jönköping. Son dossier est transmis aux instances nationales du parti.

Pour sa défense, Lennart Karlsson a déclaré aux membres de son parti et au quotidien local, le Jönköpings-Posten que son compte avait été «piraté», sans toute fois nier que le pseudonyme en question était le sien.

Il n'a pas non plus nié être l'auteur d'un récit considéré par la presse locale comme complètement incoyable : il aurait, en tant que membre d'une organisation humanitaire mandatée par l'ONU, participé à une action en Syrie consistant à enfermer «des musulmans» dans des d'églises que ces derniers faisaient brûler.

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Le plaidoyer du pape François en faveur du voile

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A l'occasion d 'un entretien avec le journal La Croix, le pape François s'est exprimé sur la laïcité française et l'islam en Europe. 

 

«Un État doit être laïque. Les États confessionnels finissent mal», commence par dire le pape François dans un entretien au journal La Croix, interrogé sur la laïcité française. «Cela va contre l’Histoire. Je crois qu’une laïcité accompagnée d’une solide loi garantissant la liberté religieuse offre un cadre pour aller de l’avant.

Le Pape s'est fait également le chantre de la liberté religieuse en plaidant pour une pratique religieuse sans contrainte, quelque soit la confession. «Mais chacun doit avoir la liberté d’extérioriser sa propre foi. Si une femme musulmane veut porter le voile, elle doit pouvoir le faire. De même, si un catholique veut porter une croix. On doit pouvoir professer sa foi non pas à côté mais au sein de la culture.»

Le maire de Londres, musulman, a prêté serment dans une cathédrale

Réagissant à l'élection de Sadiq Khan à la mairie de Londres, le souverain pontife, rappelle que le nouveau maire, de confession musulmane, a prêté «serment dans une cathédrale et sera sans doute reçu par la reine.

Cela montre pour l’Europe l’importance de retrouver sa capacité d’intégrer.» Revenant sur la question de l'islam en Europe, le pape François estime qu'il existe une peur tenace moins de l'islam que du terrorisme, et sur ce point, il pointe du doigt des responsabilités occidentales.

«Je ne crois pas qu’il y ait aujourd’hui une peur de l’islam, en tant que tel, mais de Daech et de sa guerre de conquête, tirée en partie de l’islam», a-t-il déclaré.

«Devant l’actuel terrorisme islamiste, il conviendrait de s’interroger sur la manière dont on a exporté un modèle de démocratie trop occidentale dans des pays où il y avait un pouvoir fort, comme en Irak. […] Sur le fond, la coexistence entre chrétiens et musulmans est possible. Je viens d’un pays où ils cohabitent en bonne familiarité», a-t-il ajouté.

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Les Nord-africains très majoritairement attachés à l'islam

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Une étude réalisée par l'agence tunisienne Sigma Conseil met en lumière la relation que les citoyens des pays d'Afrique du Nord entretiennent avec la religion. La majorité des Nord-africains plébiscitent largement leur identité islamique.

Une étude intitulée «Les affaires religieuses et la politique dans le monde arabe» a été réalisée par l’agence tunisienne Sigma Conseil en partenariat avec l’Observatoire arabe des religions et des libertés (OARL) et la fondation allemande Konrad Adenauer.

L'étude s'axe sur cinq pays d'Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Égypte rapporte Jeune Afrique.

Mosquée Hassan II, à Casablanca au Maroc

L’enquête cible trois points : la relation des sondés avec l’islam et l’islamisme, la façon dont ils perçoivent la notion d’extrémisme religieux et enfin leur avis sur Daesh.

D'abord musulman, puis citoyen

Sur la question de la relation que les habitants d'Afrique du Nord ont avec la religion, il en ressort que la population se sent majoritairement musulmane avant tout.

À l’exception de la Tunisie, où le sentiment de citoyenneté prévaut à 53,2 %, au Maroc, en Algérie, en Libye et en Égypte c’est la religion qui l’emporte à l’unanimité avant la citoyenneté.

Les citoyens d’Afrique du Nord, sont très attachés aux pratiques religieuses, surtout à la prière et au Ramadan qui remporte l’adhésion de la population nord-africaine à plus de 95 %.

Des thématiques qui mettent d'accord les citoyens à l'unanimité

Autre fait significatif, mettant les cinq pays d'accord quasiment à l'unanimité : la question des minorités religieuses.

En effet, ils estiment que quelle que soit leur religion, les habitants d'un même pays doivent avoir les même droits.

Ils sont notamment 95,4 % dans ce cas au Maroc, 94,1 % en Égypte, 93,8 % en Algérie, 90% pour la Libye et 85,3% en Tunisie.

Même observation sur la question de l'organisation terroriste Daesh.

Les sondés estiment que l’extrémisme religieux est dû à «une mauvaise interprétation de la religion et une calomnie de l’islam».

Ils ne veulent pas que leur religion soit tenue pour responsable de la violence ou du terrorisme.

Réfutant le motif de la religion, selon eux, les principales raisons qui poussent une personne à se rallier à Daesh sont plutôt sociales : chômage, inconscience et attrait du gain facile.

En Tunisie, 84,3 % des sondés refusent le niqab

L'opinion diverge en revanche sur la question du voile intégral en fonction des pays. Avec 84,3 % des sondés qui refusent le niqab, la Tunisie est le pays d’Afrique du Nord le plus hostile à ce type de voile.

«Le statut progressiste de la femme tunisienne laisse son empreinte sur la perception de la religion chez les Tunisiens», commente Hassen Zargouni à Jeune Afrique.

En Libye, il n'y a au contraire que 31,8 % des sondés qui sont contre le port du voile intégral.

La séparation de la religion et de l'état diverge aussi pour les Libyens qui sont à 63,1 % tout à fait d'accord avec cette idée.

Contrairement au Maroc où 39,4% adhèrent à l'idée d'une séparation.

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L'Iran n'enverra pas de pèlerins à La Mecque cette année

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Après des semaines de négociations avec l'Arabie saoudite, l'Iran a annoncé dimanche 29 mai qu'il n’enverrait pas de pèlerins à La Mecque en 2016. 

L'Iran a accusé les autorités saoudiennes d'entraver le «droit absolu des Iraniens d'effectuer le hajj [pèlerinage]» prévu cette année en septembre. 

«Après deux séries de négociations sans résultats à cause des entraves des Saoudiens, les pèlerins iraniens ne pourront malheureusement pas effectuer le hajj», a déclaré, dimanche 29 mai, Ali Janati, le ministre de la Culture iranien.

La seconde fois en 30 ans 

Ce sera la seconde fois en près de 30 ans que les Iraniens n'iront pas en Arabie saoudite pour le hajj. Selon l'Iran, c'est l'Arabie saoudite qui est à l'origine de cet échec.

Téhéran reproche au royaume d'Arabie saoudite d'avoir rejeté ses demandes concernant «la sécurité et le respect des pèlerins iraniens» a affirmé l'Organisation iranienne du hajj dans un communiqué, rapporte I-télé.

L’année dernière, près de 60 000 Iraniens s'étaient rendus à la Mecque. Une énorme bousculade avait fait 2300 morts dont 464 Iraniens.

Des conditions «inacceptables»

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a réagi aux accusations iraniennes et affirmé dimanche 29 mai que Téhéran avait posé des conditions «inacceptables». 

«L'Iran a réclamé le droit d'organiser des manifestations, ainsi que des avantages (...) qui créeront le chaos au hajj», s'est emporté Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse, rapporte Le Parisien

Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères

Le ministre saoudien faisait allusion aux manifestations dites de «l'aversion des athées», avec des slogans hostiles aux États-Unis et à Israël, que les fidèles iraniens ont pris l'habitude d'organiser discrètement dans leurs camps lors du pèlerinage en Arabie saoudite. 

«Le hajj ne peut pas être politisé»

En 1987, une manifestation de pèlerins iraniens à La Mecque avait dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité saoudiennes, faisant 402 morts, dont 275 Iraniens. 

«Le hajj ne peut pas être politisé», a estimé al-Jubeir, ajoutant que Téhéran avait notamment obtenu que des visas électroniques soient émis pour les Iraniens et que la moitié des pèlerins soient transportés par la compagnie nationale iranienne. 

Al-Jubeir assure que son pays «n'empêche personne d'effectuer le pèlerinage».

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C'est quand le Ramadan ?

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Pour certains musulmans en France et dans le monde, la date de début du ramadan est déjà fixée. Pour d'autres, l'observation de la nuit du doute demeure incontournable. Les autorités françaises du culte musulman décident de faire consensus et de favoriser la méthode de l'observation.

Les dates du début et de fin du mois du ramadan devrait faire moins polémique que les années précédentes.

Les autorités françaises du culte musulman ont majoritairement décidé d'abandonner le calcul scientifique basé sur le calendrier lunaire.

Bien que certaines instances musulmanes ne sont pas toutes d'accord entre elles sur la validité des méthodes à utiliser pour fixer le calendrier 2016.

Ce qui est certain et établi, c'est que le neuvième mois du calendrier hégirien, qui est un calendrier lunaire, débutera en début de semaine prochaine.

Plus précisément, cette année, le ramadan commencera soit le 6 juin 2016 ou le 7 juin 2016.

Les partisans de l'observation

D'abord, il y a ceux qui attendent la «nuit du doute» qui aura lieu dimanche 5 juin pour connaître la date officielle.

Si la Lune est visible, alors le début du ramadan sera bien le 6 juin, dans le cas contraire, il faudra attendre le 7 juin pour commencer le jeûne d'un mois.

Après quelques années de flottement, la tradition est donc à nouveau privilégiée dans un souci d'apaisement.

En effet, cette méthode a été retenue par le Conseil français du culte musulman présidé par Anouar Kbibech.

La Grande Mosquée de Paris, favorable à cet avis, a indiqué le mardi 10 mai 2016 que «conformément à la tradition de l'islam», c'est bien par l'observation du ciel à l'œil nu que sera fixé le début du ramadan.

A cette occasion, une commission «se tiendra en présence des membres du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), des représentants de l'ensemble des fédérations et ceux de la communauté musulmane de France dans toute sa diversité, tous cordialement invités», indique la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué.

Maintenir l'union des fidèles

En 2013, le recteur de la Grande Mosquée de Paris était pourtant l'un de ceux qui avaient participé au changement du mode de calcul.

Aujourd'hui, il revient sur cette position : «Nous avons été sensibles aux arguments sur les facilités que cela octroyait pour les administrations, le monde du travail.

On pensait que les avantages étaient supérieurs aux inconvénients» explique à SaphirNews Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Cette année, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), partisane du calcul astronomique, a décidé de suivre l'avis du CFCM.

L'objectif étant de «s'unir dans une volonté commune et fraternelle l’ensemble des musulmans de France autour d’une même date de début de jeûne du mois de Ramadan».

La méthode du calcul astronomique, toujours minoritaire

Le Conseil Théologique Musulman de France (CTMF) a expliqué, dans son communiqué datant du mois d'avril dernier, appliquer la méthode du calcul astronomique:

«Les textes coraniques et les hadiths prophétiques nous ordonnent de suivre la certitude et de sortir de l’incertitude. Or, aujourd’hui grâce aux données scientifiques astronomiques les plus fiables, il est tout à fait possible de connaître préalablement le début et la fin de tout mois lunaire».

Tareq Oubrou, membre fondateur de la CTMF

Annonçant ainsi le premier jour du mois de Ramadan le lundi 06 Juin 2016.

Cette méthode est justifié par la volonté d'aider les «musulmans à bien organiser leur vie religieuse et pratique».

Le Conseil Européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) applique également la même méthode et annonce, par l'intermédiaire de son secrétariat général, que «la vision de la nouvelle lune est possible le dimanche soir (la nuit du lundi), 05 juin, après le coucher du soleil, à l’œil nu ou à l’aide de télescopes (…) Par conséquent, le premier jour du mois de Ramadan 1437H sera le lundi 06 juin 2016».

Unité même dans la divergence

Moncef Zenati, titulaire d’une maîtrise en sciences islamiques, professeur à l’Institut Européen des Sciences Humaines de Château-Chinon et partisan du calcul astronomique explique, néanmoins, que cette divergence de méthode ne doit pas désunir les musulmans :

«Le Ramadan est un mois de jeûne qui a pour vocation de rassembler les cœurs et les musulmans. Que l’on opte pour le calcul ou pour la vision, ce choix ne doit en aucun cas diviser les musulmans».

 

 

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«Le sultan des 11 mois» ou le Ramadan à la turque

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Le mois du Ramadan, qui marque le début du jeûne, commence le lundi 6 juin. Cette prescription coranique de nature individuelle n'en a pas moins une dimension collective. Chaque peuple qui forme la oumma a créé, au fil des siècles, une «ambiance» sociale qui lui est propre. Chez les Turcs, Ramadan rime avec plusieurs particularismes.

 

Le mois de l'abstinence est tellement prégnant dans la culture turque que certains n'hésitent pas à l'accueillir deux mois auparavant, dès le mois de Rajab : c'est le jeûne dit des «trois mois» («üç aylar»).

C'est donc la dernière ligne droite pour cette catégorie d'endurants et le début du marathon pour les plus classiques.

Et c'est tout un folklore qui accompagne le «sultan des 11 mois», celui qui marque l'apothéose du calendrier islamique. Retour sur les mots qui définissent le mieux le «Ramadan à la turque».

Fetva

Le mot fetva, fatwa en arabe, signifie avis religieux demandé à un savant dénommé mufti. Les Turcs ont beau être musulmans depuis plus de 1000 ans, ils sont de fervents questionneurs à l’occasion du Ramadan. A tel point que la Direction des affaires religieuses, le Diyanet, a mis en place une sorte de numéro vert, appelé «Alo Fetva».

La règle du jeûne paraît pourtant simple : ne pas manger, ne pas boire, ne pas avoir de relations intimes de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Or, c’est bien là que le bât blesse puisque les croyants, craintifs à l’idée de mal jeûner, multiplient les questions, parfois évidentes ou carrément extravagantes.

«Peut-on nager lorsqu’on jeûne ? Peut-on enlacer sa femme ? Peut-on se tatouer ? Peut-on mâcher un chewing-gum ? Peut-on allaiter son enfant ? Peut-on se brosser les dents ? Peut-on se faire piquer ?», sont les questions récurrentes à chaque saison.

Ömer Döngeloglu

La demande est tellement importante que toutes les grandes chaînes programment des émissions religieuses. Le phénoménal Nihat Hatipoglu, le sentimental Ömer Döngeloglu, le placide Mustafa Karatas et même le canonique Süleyman Ates reprennent du service, chaque année.

Fitre

Le mot fitre, fitr en arabe, renvoie à la compensation financière que sont obligés de verser les musulmans qui ne peuvent jeûner pour différentes raisons mais également à l’aumône propre au jeûne.

Le Conseil supérieur des affaires religieuses, instance du Diyanet chargée de délivrer les fatwas, est le seul habilité à fixer le montant du fitre. En 2016, il a décidé qu’il devait être supérieur à 15 livres turques soit environ 5 euros, l’équivalent de la ration quotidienne d’un individu.

Mahya

Caractéristiques de l'islam turc, les mahya, terme issu du persan «mâh» qui signifie «lune» et «mois», commencent à scintiller avec le début du Ramadan.

Ces filaments lumineux suspendus entre deux minarets des plus grandes mosquées de Turquie constituent un art ancestral qui remonte au 17e siècle.C'est sous le règne du sultan Ahmed Ier (1603-1617) que le calligraphe Hâfiz Ahmed Kefevi inaugure la tradition à la mosquée bleue. En 1723, la Sublime Porte impose des mahya dans toutes les mosquées dites selâtin (impériales) à Istanbul mais également dans les anciennes capitales de l'Empire comme Bursa et Edirne.

A l'époque, ce sont des kandil, les chandelles, qui permettent d'éclairer les inscriptions. Au début du 20e siècle, le dernier grand maître de l'art, Haci Ali Ceyhan, passe aux ampoules. Un prince ottoman, Mehmed Seyfeddin Efendi (1874-1927), fils du sultan Abdülaziz et petit frère du dernier calife Abdülmecid, sera un des rares membres de la famille impériale à se passionner pour cette technique.

Le Diyanet détermine chaque année quelques formules religieuses dignes d'être affichées durant tout le mois du Ramadan. Les plus classiques sont «Bienvenue au Ramadan», «Jeûnez et soyez en bonne santé», «Le Ramadan signifie fraternité», etc.

Misafirlik

Le mot signifie hospitalité. C’est le «must» du Ramadan. On se doit d’inviter ses proches à l’iftar, la rupture du jeûne. Les Turcs n’hésitent pas à faire bombance à l’heure du dîner.

Une autre particularité est d’aller rompre son jeûne dans les tentes mises à disposition par les mairies ou à l’air libre, dans les parcs proches des mosquées. La soirée se poursuit par la prière et d’autres animations comme le théâtre d’ombres (Hacivat Karagöz). Assez paradoxalement, les émissions les plus regardées sont les émissions… culinaires. C’est l’occasion pour chaque Turque de concocter des plats pour faire vibrer les papilles.

Mukabele

Le terme signifie lecture réciproque du Coran. C’est l’une des plus anciennes traditions des Turcs. Les femmes à la maison, les hommes à la mosquée, se réunissent pour lire ensemble le Livre sacré.

L’un donne le ton et les autres suivent le texte, ce qui aboutit au bout de 30 jours à parcourir l’ensemble du texte divin. C’est ce qu’on appelle le hatim. Il n’en reste pas moins que le Coran étant écrit en langue arabe, les Turcs ne saisissent pas le sens de ce qu’ils lisent. 

Pide

Le pide, issu du mot grec pita, est le pain le plus consommé au mois de Ramadan. Il n’a, à proprement parler, aucune spécificité si ce n’est qu’il est rond, peu épais et agrémenté de sésames et de grains de nigelle. Chaque année, son poids et son prix sont strictement encadrés.

En 2016, le pide pèse 400g et coûte deux livres (environ 65 centimes d’euros). Quelques minutes avant l’iftar, les queues s’allongent devant les boulangeries, créant ainsi l’une des scènes les plus marquantes du Ramadan, ancrée dans l’esprit des enfants.

Sahur Davulcusu

Littéralement, le tambourineur de l’aube. C’est le citoyen qui réveille le quartier à l’aide d’un davul, un tambour à deux faces. Il chante ce qu’on appelle des mâni c’est-à-dire des quatrains (souvent, en heptasyllabes) qui multiplient les références au jeûne, à la piété, à l’entraide. A la fin du mois, les tambourineurs font le tour des maisons pour recevoir leurs étrennes.

Le pendant du davul est, au moment de l’iftar, le canon. Les Turcs rompent le jeûne dès que le muezzin entonne l’appel à la prière du haut des minarets de la mosquée mais également au son d’un canon installé sur les hauteurs de chaque ville. Chaque année, on a droit aux «mauvais départs» qui poussent les croyants à manger alors que l’heure n’est pas encore arrivée. Le mufti leur demande alors de rattraper ce jour à la fin du mois de Ramadan.

Teravih

Le mot signifie littéralement «prières accomplies en se reposant». Les teravih sont les prières du soir propres au Ramadan. Comme elles sont assez longues (20 rakat soit environ 40 minutes), elles sont souvent divisées en 5*4 rakat voire en 10*2 rakat et à chaque unité, les orants récitent des bénédictions sur le Prophète.

Dans les grandes mosquées, les pauses sont, conformément à la tradition ottomane (enderun usulü teravih), meublées par des chants religieux, accompagnés parfois d’instruments de musique. Ce qui rallonge d’autant plus la durée de la dévotion. Chaque année, les muftis mettent en garde ceux qu’on appelle les «jet imam», ces hommes de religion qui dirigent les prières tellement vite que les génuflexions et les prosternations sont complètement désarticulées.

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Ramadan 2016 : où les journées seront-elles les plus longues ?

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Cette année, le ramadan commence ce lundi 6 juin et même si en France les journées de jeûne seront longues et difficiles, elles le seront encore plus dans d'autres pays. Petit tour des horaires de rupture du jeûne à travers le monde.

 

Les musulmans commencent le jeûne du ramadan ce lundi 6 juin 2016. Pendant un mois, les fidèles s'abstiendront de boire, de manger et d'avoir des rapport sexuels, de l’aube au crépuscule. Comme en 2015, cette année aussi les journées de jeûnes seront longues, et pour certaines, les plus longues de l'année.

La troisième semaine du ramadan coïncidera avec le solstice d’été dans les pays de l’hémisphère nord. Les journées du 21 juin au 1er juillet seront les plus longues de l’année. Et généralement pendant la saison estivale, le temps plus sec et la chaleur rendent la tâche encore plus difficile.

Le record en Islande

Selon les continents et les pays, les musulmans jeûneront entre 10 et 23 heures pendant 29 ou 30 jours. En France, par exemple à Brest, la journée du jeune la plus longue enregistrera un pic de 19h. Elle commencera à 3h20 et se terminera à 22h28. Idem pour la Belgique.

Si en France les journées sont longues, ailleurs elles le sont encore plus et les nuit ne durent que quelques heures, allongeant ainsi la durée du jeûne. C'est le cas notamment dans le nord de l’Europe où les musulmans devront redoubler d’efforts et de patience. En Islande, par exemple, elles durent 22h26, et en Suède 21h19. Du côté de la Russie, les 20 millions de musulmans que compte le pays, jeûneront en moyenne 21h27.

 

 

Des aménagements pour les nordistes

Les musulmans habitant dans les pays du Nord peuvent depuis 2015 suivre une nouvelle règle du Conseil européen pour la fatwa et la recherche. Il est désormais possible de «se conformer à la dernière heure à laquelle le soleil s'est clairement couché et levé», comme l'avait indiqué à l’AFP, le porte-parole de l'Association islamique en Suède, Mohammed Kharraki. Derrière cette nouvelle mesure, une volonté d'harmonisation qui passerait par une rupture de jeûne en début de soirée pour aménager les longues heures de jeûne. Dans des villes situées très au nord de la Suède comme Kiruna, les musulmans peuvent choisir de suivre les horaires de rupture du jeûne du sud du pays, selon la fatwa du Conseil européen.

En Islande, la communauté musulmane, suit une fatwa qui recommande d'observer le jeûne du 45e parallèle.  Il est possible également de suivre, soit sur les horaires de La Mecque, soit sur les horaires des pays musulmans les plus proches.

Moins pénible pour le Chili

En Afrique, dans le nord, les fidèles jeûneront autour de 16h30 en moyenne par jour tandis que dans l'ouest du continent, ils jeûneront pendant 14h28 en moyenne, comme au Sénégal.

Du côté du Moyen-Orient, en Turquie, à Istanbul et ses environs, on jeûnera durant 17h30 et en Syrie, à Damas ce sera 15h45 tandis qu’en Arabie saoudite ainsi que les pays voisins, on s’abstiendra pendant presque 15h.

En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans dans le monde, le jeûne commencera avec un pic à 5h et se terminera à 17h47 sois une journée de 12h47.

Pour les Etats-Unis, à New-York, ce sera 17h50 de jeûne. En Amérique latine, au Chili par exemple, les musulmans, minoritaires, ne jeûneront que dix petites heures.

 

 

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Ramadan et Baccalauréat : les conseils à suivre pour bien réussir ses épreuves

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Pour la seconde année consécutive, les lycéens français musulmans passeront leur bac pendant le mois du ramadan. Comment allier jeûne, révisions et bons résultats ? Zaman France vous donne quelques conseils.

Nombre de lycéens musulmans s’inquiètent de l'impact que pourrait avoir le jeûne sur leur capacité à réviser et leur situation physique et psychologique le jour des examens du baccalauréat. Plusieurs avis divergent quant à la possibilité religieuse, pour le lycéen, de reporter ses jours de jeûne à cause de passage d'examen.

«À l'impossible nul n'est tenu»

Jusqu'à présent, il n'y avait pas de position officielle française sur le droit, pour les étudiants de rompre le jeûne pendant le Ramadan. «Passer un examen n’est pas considéré comme une raison valable d’abandon du jeûne, avait précisé l'année dernière, Anouar Kbibech, président du CFCM à l'AFP avant d'ajouter qu' «Il peut y avoir des situations où la personne n'arrive pas à assumer le jeûne. À l'impossible, nul n'est tenu». Hassan Oufker, directeur du lycée musulman Averroès, à Lille, avait lui aussi indiquer que les élèves «doivent surtout pas se priver» de ce droit de report. «Les premiers jours sont difficiles pour l’organisme. S’ils voient que leur santé est en danger, ils ne sont, bien sûr, pas forcés de continuer. Il faut que les mosquées fassent passer le message.»

Cette année, le Conseil Théologique Musulman de France a tranché émettant une fatwa permettant aux étudiants qui le souhaitent, de rompre leur jeûne pendant leur pèriode d'examens.

Cependant, les étudiants qui, cette année, feront le choix de maintenir leur jeûne devront s'abstenir de boire et de manger entre environ 4 heures du matin jusqu'à quasiment 22 heures, le 21 juin : jour le plus long de l'année. Cela dit, pas de panique, avec une bonne organisation et quelques bonnes habitudes, tout peut bien se passer.

S'organiser à l'avance

Cette année, le mois de Ramadan a débuté le 6 juin. Or les premières épreuves du baccalauréat démarrent le 15, pour se terminer le 22. Le passage le plus important des révisions devrait donc être déjà passé, si le lycéen a anticipé le calendrier. Si ce n'est pas le cas, tentez d'optimiser au maximum les derniers jours qui vous séparent du début du jeûne afin qu'il ne vous reste plus que les phases de relecture, moins énergivore, au moment de démarrer le mois du Ramadan.

La longueur des journées de jeûne augmente en revanche le risque que la fatigué liée à l'accumulation de jours de jeûne s'en ressente sur le candidat aux épreuves. Il est donc conseillé de suivre quelques règles simples, dès le début du jeûne pour se préparer aux examens.

Bien manger le matin et économiser son énergie

Dès la première nuit, il faut prendre l'habitude de boire beaucoup d'eau. Les docteurs conseillent jusqu'à trois litres, notamment en période d'été. Dès le premier matin du jeûne, levez-vous avant le soleil et mangez un gros repas salé et protéiné. Ne lésinez pas non plus sur les féculents, puis allez vous coucher tout de suite après. Cela retarde la digestion qui non seulement demande beaucoup d'énergie, mais permettra au lycéen de mieux gérer sa faim pendant la journée. 

Dormez le mieux possible et restez attentifs à vos phases de fatigues pendant la journée. N'hésitez pas à vous reposer le plus possible. 

Pendant les journées d'examens, n’hésitez pas à rentrer chez vous entre deux passages. Ne perdez pas de temps à discuter avec vos amis pour disserter de la dernière épreuve : profitez de ce temps libre pour dormir et vous détendre. Essayez de ne pas trop réviser entre deux épreuves pour économiser votre énergie et votre capacité à vous concentrez. Une fois le soir arrivé, à la rupture du jeûne, prenez un petit repas sucré/salé avant d'aller vous coucher.

Bonne chance !  

 

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Le Ramadan : un mois d'ascèse et de générosité

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Le mois de Ramadan représente encore pour beaucoup, l'interdiction de manger et de boire de l'aube jusqu'au coucher du soleil. Cependant, ce mois sacré pour la communauté musulmane comporte une multitude de bienfaits.

Le jeûne est une obligation pour tout musulman en âge et en capacité de le faire.

Il est le 4e pilier de l'islam.

La période du ramadan qui débute en France ce lundi 6 juin est une véritable source spirituelle qui nourrit l'âme, accentue le bon comportement et la piété.

Le ramadan nourrit la foi

La patience, le renforcement de la foi, l'empathie avec les pauvres, le partage, le don et la distanciation avec la possession matérielle, sont les pratiques religieuses que les musulmans doivent privilégier pendant le mois du Ramadan.

Moncef Zenati, enseignant à l'IESH de Château-Chinon, explique que le jeûne fait partie des actes qui ont le plus d'impact sur la «purification spirituelle et la sublimité des âmes».

Le jeûneur se caractérise alors par l'expression d’une volonté forte qui se traduit par la patience face à l’illicite et à l’enthousiasme dans l’acquittement des devoirs :

«Le jeûne contribue à renforcer la volonté, à contenir les passions et l’amour excessif de soi. Il donne la force au jeûneur de délaisser ce qui lui est nuisible, et même ce qui est ordinairement licite».

Un mois de générosité et de charité

Pour l'imam de la mosquée de Longjumeau, Ismaël Mounir, ce mois de Ramadan est une période où «le bien triomphe sur le mal», car «les sept portes de l'enfer sont fermées tandis que les huit portes du paradis sont ouvertes».

C'est pourquoi les musulmans s'adonnent à des actes de charité.

Pour Mohamed Bajrafil, imam de la mosquée d'Ivry, le jeûne permet de sentir les douleurs de ceux qui, de par le monde, n'ont rien à manger :

«Le Ramadan est un mois durant lequel le jeûneur s'exerce à sentir la faim de celui dont c'est le quotidien. En jeûnant, on t'apprend à sentir les douleurs de ceux pour qui manger est un combat afin d'apprendre à donner d'avantage».

Le mois des liens

Durant ce mois, les visites familiales se multiplient et les membres éloignés d’une même famille se rapprochent, ainsi les liens se renforcent.

«Le lien entre l’être et son Seigneur, le lien entre le musulman et le Livre de Dieu, le lien en l’être et les autres et le lien entre l’être et ses proches parents», explique Moncef Zenati.

 

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Ramadan : «Saint-Denis a sa basilique, son stade, elle aura sa mosquée !»

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La grande mosquée de Saint Denis pouvant accueillir 2 500 fidèles ouvrait exceptionnellement ses portes en ce 6 juin, premier jour du mois de Ramadan. Zaman France y était. Reportage.

Pour cette première prière du Dohr du mois de Ramadan, quelques dizaines de fidèles se sont pressés pour suivre l'imam qui guide l'office sur les tapis étalés à même un sol encore brut. Quelques fils pendouillent toujourd du plafond, le gris du béton apparaît ci et là : les travaux ne sont pas terminés et l'ouverture est encore fragile. «La préfecture nous a donné l'autorisation d'ouvrir pendant le ramadan, mais seulement la salle des hommes, en bas» explique Hakim Rabiha, porte parole de l'association Amal en charge de l'édifice.

Le projet d'une valeur de 7 millions d'euros au total, comprend un bâtiment central et deux bâtiments adjacents aux normes RT 2012, assurant une gestion thermique très performante. Le toit sera végétalisé et le bâtiment doté d'un système de récupération des eaux pluviales. Même l'électricité devrait être alimentée par des panneaux solaires.

«On n'a plus de prétexte pour ne pas aller à la mosquée !»

Nichée au cœur du quartier de la cité Allende, à la frontière nord entre Saint-Denis et Stains et un nouveau quartier en construction, la nouvelle mosquée de Saint-Denis multiplie les communications aux journalistes et a convoqué la presse à plusieurs reprises pour annoncer l'ouverture officielle bien que la mosquée ne sera pas ouverte définitivement avant décembre 2016.

«On en profite avant que ça ferme, avance Karim, 22 ans, habitant du quartier. On espère vraiment que la mosquée sera ouverte en décembre», une réalité qui n'enlève en rien la joie des habitants.

«Attendez, on a une mosquée en bas de chez nous : que demander de plus ?» lance un jeune fidèle en sortant de la prière. En kamis blanc, grand sourire, une petite barbe de jeune homme, il ne cache pas sa joie. «On n'a plus de prétexte pour ne pas aller à la mosquée !» ajoute-t-il, hilare.

«Avant, j'allais à Stains, se souvient Karim. Ça me prenait 10 à 15 minutes. » En effet, la plupart des habitants fréquentaient soit la mosquée de Stains, dans l'autre commune, soit la mosquée Bilal que beaucoup d'habitants ont peur de voir être fermée à cause de l'ouverture du nouveau lieu de culte, ou encore la salle de prière du foyer au premier étage d'un bâtiment adjacent à la nouvelle mosquée.

«Saint-Denis a sa basilique, son stade, elle aura sa mosquée ! »

«Au foyer, les prêches sont parfois en Bambara ou Konianké, se souvient Réda, 34 ans. Moi je ne comprends pas ces dialectes, alors je préfère aller dans la nouvelle mosquée.» Arrivé un peu en retard pour l'heure du Dohr, il trouvera porte clause. Tant pis pour cette fois-ci. «J'ai hâte qu'elle soit ouverte tout le temps et puis elle est belle, c'est une marque de respect de faire un bâtiment aussi beau pour nous.» 

26 mètres de minarets, un dôme visible de la rue... il faut dire que malgré sa sobriété, le bâtiment se pose assez fièrement dans ce quartier en rénovation. «C'est une situation géographique stratégique entre trois quartiers, dont un qui se construit, explique Hakim, le porte parole de l'association Amal. «Saint-Denis a sa basilique, son stade, elle aura sa mosquée !» plaisante-t-il joyeusement.

Au pied du minaret, dont il maqnue encore 9 mètres, cette partie du toit sera végétalisée.

Le projet a été lancé en 2003, par l'association Amal qui gère déjà la mosquée Bilal, une salle de prière située près du barrage de la ville : «La mère des mosquées de Seine-Saint-Denis », aime à dire Ahmad, le trésorier, rappelant qu'elle est la première structure officielle d'accueil du culte musulman dans le département.

L’association a décidé d’acquérir le terrain de 4 000 m² pour la somme de 666 000 euros. «Il était pour nous hors de question de faire un bail emphytéotique, affirme Hakim. Cela reste une épée de Damoclès sur nos tête : que se passera-t-il dans 99 ans si tout à coup on ne nous renouvelle pas le loyer ? Il faudrait détruire le bâtiment ? Non, être propriétaire nous garanti de la pérennité de ce lieu».

La mosquée de Saint-Denis, un enjeu pour les élections du CFCM ?

La construction de cette grande mosquée pouvant accueillir jusqu'à 2 500 fidèles a démarré en 2007 et la première pierre fut posée à ce moment là.

Les travaux n'ont réellement commencé qu'en 2009. «Nous avons été très bien accompagné par la Mairie, dans le respect des règles de la laïcité, la communauté chrétienne nous a aussi beaucoup soutenu.» conclu le porte parole.

Avec son nombre important de m², la mosquée risque également de devenir un enjeu capital pour les élections du Conseil français du culte musulman (CFCM). Mais à la grande mosquée de Saint-Denis, «on n'y a pas encore réfléchit avoue Hakim. On n'est affilié à aucune tendance, ou courant. On est indépendant ! ».

 

 

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